samedi 1 novembre 2008

Le marché des médias algériens va être compétitif



Mark Whitehouse directeur du département Média chez Irex au Jeune indépendant













De Washington, Kamel Mansari, 9 octobre 2008

La presse algérienne a gagné ses lettres de noblesses depuis le début du pluralisme il y a vingt ans et le jeune indépendant a toutes les qualités pour progresser davantage dans un marché de plus en plus compétitifs. C’est ce qu’a affirmé Mark Whitehouse, directeur du département media à la fondation Irex, l’une des plus anciennes aux États-Unis et parmi les plus sérieuses dans le monde dans le domaine des échanges, de la formation et des médias.

«Il existe un potentiel reconnu dans la presse arabe y compris algérienne dont certains supports médiatiques ont acquis une dimension internationale sans parler des compétences qui ont émergé en dépit des innombrables contraintes auxquelles ils font face», a affirmé M.Whitehouse dans un entretien accordé au Jeune indépendant à Washington.

«Les indications que nous avons que ce soit sur la base de recherche directes élaborées par Irex ou les donnés obtenues grâce aux interventions de professionnel ainsi que d’autres sources indépendantes démontrent que les médias arabes veulent être à l’avant-garde en matière de liberté d’expression », a-t-il souligné faisant remarquer qu’il n’existe plus de frontières ni de difficultés pour évaluer le niveau de la presse arabe.

«C’est le cas de tous les supports, a-t-il dit, ajoutant que l’accès à n’importe quel média dans le monde est devenu facile depuis la parution de l’Internet.

Toutefois, les années de terreur durant laquelle la presse algérienne a payé un tribut indiscutable puis la globalisation ont certainement contraint les médias algériens et arabes à revoir leurs stratégies souvent au détriment de l’aspect éditorial, a-t-il estimé.

La dimension commerciale ainsi que les mutations technologiques réclament une adaptation basée sur des visions constamment novatrices. Cela d’autant que le marché des médias sera compétitif avec l’ouverture attendue dans le domaine de l’audio-visuel.

C’est sur ce chapitre que la mission d’Irex qui comptabilise une expérience de 40 ans, intervient notamment en matière d’amélioration des performances des médias dans le monde notamment dans le domaine de gestion.

Le travail d’Irex à l’endroit du monde arabe a commencé en 2004 par des projets de coopérations avec le moyen orient et l’Afrique du nord essentiellement basés sur des formations destinées à promouvoir les médias de la région notamment celles élaborés dans le cadre du MEPI (initiative de partenariat avec le Moyen-Orient et l’Afrique du nord).

«Il existe une forte expansion des médias particulièrement les télévisions et les journaux dans la région et qui réclament une amélioration de leurs performances de gestion », a encore indiqué M.Whitehouse qui a précisé que la fondation Irex participe à des programmes destinés à apporter des expertises pour une gestion professionnel des médias qui est le plus souvent adaptée aux besoins de chacun. Les medias du monde arabe cherchent à faire partie de l’environnement mondial qui impose toute ces mutations, notamment technologique ; a poursuivi notre interlocuteur.

«Nous savons que les médias sont entrain de s’ouvrir dans le monde arabe. Certains le font vite, d’autres lentement alors que d’autres refusent, mais en réalité cette ouverture va se faire partout en raison des exigences auxquelles devront s’adapter tous les médias y compris aux Etats-Unis. K.M



L’affaire des MiG 29 défectueux non encore résolue




Moscou n’a pas donné son feu vert pour les remplacer par des Sukhoi


Par Kamel Mansari

L’Algérie et la Russie n’ont pas encore résolu leur différend au sujet des avions de combat MiG 29 défectueux, et ce huit mois après la décision algérienne de les renvoyer en Russie.

C’est ce qu’a fait savoir hier Alexei Fyodorov, le président directeur général du consortium de l’industrie aéronautique unifiée de Russie, (UAC) qui a précisé que le ministère russe de la défense n’a pas encore approuvé la demande algérienne transmise en février dernier à Moscou de remplacer les 14 appareils incriminés, par des Sukhoi SU-30MKI,
«Nous n’avons pas été officiellement destinataires du nouveau contrat finalisé avec l’Algérie. Nous espérons que le ministère russe de la Défense prendra une décision finale prochainement», a déclaré le nouveau patron de l’UAC. L’approbation et l’exécution du contrat sous sa nouvelle forme sont tributaires du bon vouloir des militaires russes, compte tenu du fait qu’aucun appareil de la commande supplémentaire de l’Algérie ne figure sur le carnet de commandes des unités de montages de MiG ou d’Irkout, constructeur des Sukhoi.
Les modèles MiG-29 SMT destinés à l’exportation sont construits à l’usine MAPO de Moscou et à celle de Nijni Novgorod (ville industrielle située à 600 km au sud de Moscou), tandis que l’équipement optique-électronique est fabriqué dans l’usine russe d’optique et de mécanique dans l’Oural (centre de la Russie).
Depuis la conclusion du contrat militaire de mars 2006, l’Algérie a reçu six avions MiG seulement sur un total de 34 appareils de ce modèle.
Les appareils de qualité inférieure, découverts par une commission du ministère algérien de la Défense, devaient être renvoyés à Moscou, en avril dernier, pour rejoindre les escadrons de l’armée de l’air russe après de nouveaux essais.
Pour remplacer les 14 MiG-29SMT défectueux, l’Algérie avait commandé en échange 6 avions chasseurs bombardiers Sukhoi Su-30MKI.
L’Algérie avait transmis à l’agence étatique russe d’exportation d’armes Rosoboronexport une demande de livraison d’un lot supplémentaire d’avions Su-30MKI qui remplaceront les avions «refoulés».
La commande a été faite à la fin du mois d’avril dernier en parallèle à des négociations avec la compagnie Irkut, constructeur de ces appareils. Selon les termes de ces négociations, le montant de ces appareils est similaire à celui fixé pour l’achat des MiG-29SMT fabriqués par le groupe Irkout. Selon le contrat russo-algérien, la société MiG devait livrer 34 MiG 29SMT et MiG-29UBT pour 1,286 milliard de dollars. Le groupe Irkout s’est déjà engagé à produire 28 Su-30MKI pour un montant total de 2,5 milliards de dollars pour l’Algérie qui, d’ores et déjà, a reçu six avions Sukhoi depuis mars 2006. Si la conclusion du nouveau contrat est entérinée par le ministère russe de la Défense, l’aviation algérienne sera dotée d’escadrilles de 42 Su-30MKI en plus des 22 Sukhoi –SU-24 achetés entre 2002 et 2006. K. M.




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http://www.algerie-dz.com/article15627.html