samedi 1 novembre 2008

Le marché des médias algériens va être compétitif



Mark Whitehouse directeur du département Média chez Irex au Jeune indépendant













De Washington, Kamel Mansari, 9 octobre 2008

La presse algérienne a gagné ses lettres de noblesses depuis le début du pluralisme il y a vingt ans et le jeune indépendant a toutes les qualités pour progresser davantage dans un marché de plus en plus compétitifs. C’est ce qu’a affirmé Mark Whitehouse, directeur du département media à la fondation Irex, l’une des plus anciennes aux États-Unis et parmi les plus sérieuses dans le monde dans le domaine des échanges, de la formation et des médias.

«Il existe un potentiel reconnu dans la presse arabe y compris algérienne dont certains supports médiatiques ont acquis une dimension internationale sans parler des compétences qui ont émergé en dépit des innombrables contraintes auxquelles ils font face», a affirmé M.Whitehouse dans un entretien accordé au Jeune indépendant à Washington.

«Les indications que nous avons que ce soit sur la base de recherche directes élaborées par Irex ou les donnés obtenues grâce aux interventions de professionnel ainsi que d’autres sources indépendantes démontrent que les médias arabes veulent être à l’avant-garde en matière de liberté d’expression », a-t-il souligné faisant remarquer qu’il n’existe plus de frontières ni de difficultés pour évaluer le niveau de la presse arabe.

«C’est le cas de tous les supports, a-t-il dit, ajoutant que l’accès à n’importe quel média dans le monde est devenu facile depuis la parution de l’Internet.

Toutefois, les années de terreur durant laquelle la presse algérienne a payé un tribut indiscutable puis la globalisation ont certainement contraint les médias algériens et arabes à revoir leurs stratégies souvent au détriment de l’aspect éditorial, a-t-il estimé.

La dimension commerciale ainsi que les mutations technologiques réclament une adaptation basée sur des visions constamment novatrices. Cela d’autant que le marché des médias sera compétitif avec l’ouverture attendue dans le domaine de l’audio-visuel.

C’est sur ce chapitre que la mission d’Irex qui comptabilise une expérience de 40 ans, intervient notamment en matière d’amélioration des performances des médias dans le monde notamment dans le domaine de gestion.

Le travail d’Irex à l’endroit du monde arabe a commencé en 2004 par des projets de coopérations avec le moyen orient et l’Afrique du nord essentiellement basés sur des formations destinées à promouvoir les médias de la région notamment celles élaborés dans le cadre du MEPI (initiative de partenariat avec le Moyen-Orient et l’Afrique du nord).

«Il existe une forte expansion des médias particulièrement les télévisions et les journaux dans la région et qui réclament une amélioration de leurs performances de gestion », a encore indiqué M.Whitehouse qui a précisé que la fondation Irex participe à des programmes destinés à apporter des expertises pour une gestion professionnel des médias qui est le plus souvent adaptée aux besoins de chacun. Les medias du monde arabe cherchent à faire partie de l’environnement mondial qui impose toute ces mutations, notamment technologique ; a poursuivi notre interlocuteur.

«Nous savons que les médias sont entrain de s’ouvrir dans le monde arabe. Certains le font vite, d’autres lentement alors que d’autres refusent, mais en réalité cette ouverture va se faire partout en raison des exigences auxquelles devront s’adapter tous les médias y compris aux Etats-Unis. K.M



L’affaire des MiG 29 défectueux non encore résolue




Moscou n’a pas donné son feu vert pour les remplacer par des Sukhoi


Par Kamel Mansari

L’Algérie et la Russie n’ont pas encore résolu leur différend au sujet des avions de combat MiG 29 défectueux, et ce huit mois après la décision algérienne de les renvoyer en Russie.

C’est ce qu’a fait savoir hier Alexei Fyodorov, le président directeur général du consortium de l’industrie aéronautique unifiée de Russie, (UAC) qui a précisé que le ministère russe de la défense n’a pas encore approuvé la demande algérienne transmise en février dernier à Moscou de remplacer les 14 appareils incriminés, par des Sukhoi SU-30MKI,
«Nous n’avons pas été officiellement destinataires du nouveau contrat finalisé avec l’Algérie. Nous espérons que le ministère russe de la Défense prendra une décision finale prochainement», a déclaré le nouveau patron de l’UAC. L’approbation et l’exécution du contrat sous sa nouvelle forme sont tributaires du bon vouloir des militaires russes, compte tenu du fait qu’aucun appareil de la commande supplémentaire de l’Algérie ne figure sur le carnet de commandes des unités de montages de MiG ou d’Irkout, constructeur des Sukhoi.
Les modèles MiG-29 SMT destinés à l’exportation sont construits à l’usine MAPO de Moscou et à celle de Nijni Novgorod (ville industrielle située à 600 km au sud de Moscou), tandis que l’équipement optique-électronique est fabriqué dans l’usine russe d’optique et de mécanique dans l’Oural (centre de la Russie).
Depuis la conclusion du contrat militaire de mars 2006, l’Algérie a reçu six avions MiG seulement sur un total de 34 appareils de ce modèle.
Les appareils de qualité inférieure, découverts par une commission du ministère algérien de la Défense, devaient être renvoyés à Moscou, en avril dernier, pour rejoindre les escadrons de l’armée de l’air russe après de nouveaux essais.
Pour remplacer les 14 MiG-29SMT défectueux, l’Algérie avait commandé en échange 6 avions chasseurs bombardiers Sukhoi Su-30MKI.
L’Algérie avait transmis à l’agence étatique russe d’exportation d’armes Rosoboronexport une demande de livraison d’un lot supplémentaire d’avions Su-30MKI qui remplaceront les avions «refoulés».
La commande a été faite à la fin du mois d’avril dernier en parallèle à des négociations avec la compagnie Irkut, constructeur de ces appareils. Selon les termes de ces négociations, le montant de ces appareils est similaire à celui fixé pour l’achat des MiG-29SMT fabriqués par le groupe Irkout. Selon le contrat russo-algérien, la société MiG devait livrer 34 MiG 29SMT et MiG-29UBT pour 1,286 milliard de dollars. Le groupe Irkout s’est déjà engagé à produire 28 Su-30MKI pour un montant total de 2,5 milliards de dollars pour l’Algérie qui, d’ores et déjà, a reçu six avions Sukhoi depuis mars 2006. Si la conclusion du nouveau contrat est entérinée par le ministère russe de la Défense, l’aviation algérienne sera dotée d’escadrilles de 42 Su-30MKI en plus des 22 Sukhoi –SU-24 achetés entre 2002 et 2006. K. M.




Article repris par :




http://www.algerie-dz.com/article15627.html

samedi 26 juillet 2008

Pas de bombardiers russe sur le sol algérien





Un responsable du ministère russe de la Défenseau Jeune Indépendant :
«Aucun bombardier russe ne sera déployé sur le sol algérien»


Par Kamel Mansari

La Russie a démenti hier vouloir déployer des avions bombardiers en Algérie en réponse au projet des Etats-Unis d’installer un bouclier antimissile en Europe de l’Est. C’est ce qu’a affirmé hier un responsable du service de communication du ministère russe de la Défense.
«La Russie n’a pas l’intention de déployer des avions en Algérie ou ailleurs. C’est de la pure désinformation», a affirmé au Jeune Indépendant le responsable russe en réaction aux informations publiées par un quotidien moscovite faisant état de l’éventualité d’un déploiement d’avions bombardiers stratégiques russes, entre autres en Algérie.

Le quotidien Izvestia, considéré comme proche du Kremlin, citant le ministère de la Défense à Moscou, avait indiqué dans son édition de lundi dernier que Moscou envisageait de déployer prochainement des bombardiers stratégiques russes de type Tu-160 Blackjack et Tu-95MS Bear, en Algérie, à Cuba et au Venezuela. La publication avait rapporté que des équipages du Tu-160 et Tu-95MS ont récemment visité Cuba et effectué des inspections sur des sites aériens et aires d’atterrissage locaux dans l’éventualité de les utiliser en tant que pistes d’atterrissage ou de ravitaillement. Le journal n’a pas précisé si ces experts s’étaient également rendus en Algérie.

Contacté par téléphone, le responsable en charge des médias étrangers au service de presse du ministère de la Défense russe a assuré qu’»il n’y a pas eu de démarches ou de quelconques contacts en ce sens avec l’Algérie ni avec d’autres pays». Le service de presse, dirigé par Alexander Drobishevskiy, a affirmé que le dossier de l’ABM est pris en charge par la voie diplomatique et que les informations du journal «sont une pure invention».
La publication moscovite rapportait que l’option constituerait une réponse au déploiement du bouclier antimissile (ABM) américain et aux projets d’extension de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) qui souhaite s’élargir aux pays de l’Est, aux frontières de la Russie. Ces bombardiers récemment modernisés par l’aviation russe sont dotés de missiles de croisière de type X-555 pouvant atteindre une cible sur un rayon de plus de 3 500 km. Toutefois, ils ne nécessitent pas un déploiement proche du territoire américain pour toucher une cible aux Etats-Unis en cas de conflit.
La Russie est opposée au projet américain de déployer des missiles d’interception en Pologne et d’un radar de surveillance sophistiqué en République tchèque, et estime que ce déploiement constitue une menace pour sa sécurité nationale. Les Etats-Unis affirment que ce bouclier ne menace pas la Russie mais vise ce qu’ils qualifient «d’Etats voyous», citant la Corée du Nord et l’Iran.
La semaine dernière, le président russe Dmitry Medvedev a affirmé, sans précisions, que Moscou pourrait recourir à des mesures pour contrecarrer le projet de missiles américains qui menace, a-t-il soutenu, la sécurité nationale russe. K. M.



Article repris par :

http://www.algerie-dz.com/article14638.html

http://www.algerie-dz.com/forums/archive/index.php/t-89037.html

mardi 22 juillet 2008

Des prêts pour le logement destinés aux fonctionnaires de l’Etat



Par Kamel Mansari
Les cadres supérieurs de la fonction publique devraient bénéficier de prêts pour l’accession à un logement personnel, un avantage qui s’ajoute à ceux déjà octroyés en 2004.

Selon des sources concordantes, ce prêt est censé permettre aux cadres supérieurs, à partir du poste de sous-directeur dans les administrations ou tout poste équivalent relevant de la fonction publique, d’accéder à un logement personnel afin qu’ils ne puissent plus compter sur les logements attribués par l’Etat.

Les mêmes sources ont indiqué, au Jeune indépendant, que le montant de ce prêt sera de l’ordre de 2 millions de dinars au moins et pourrait être utilisé par le bénéficiaire, soit pour l’achat d’un logement promotionnel, soit pour la construction d’une habitation personnelle. Il sera octroyé avec un taux d’intérêt qui ne dépasserait pas 2 %, ont ajouté les mêmes sources. Ce prêt dont la forme d’octroi sera précisée ultérieurement concernera plus de 500 000 cadres supérieurs sur un total de 1,6 million d’agents de la fonction publique.

Les mêmes sources ont précisé que cette mesure avait été prise en 2004 mais rangée dans les tiroirs, avant d’être relancée à la faveur de l’embellie financière que connaît l’Etat. En plus de la revalorisation des salaires des travailleurs en 2003, le gouvernement avait accordé en 2004, aux cadres supérieurs de la fonction publique, des prêts sans intérêts pour l’achat d’un véhicule personnel remboursable chaque mois.

En même temps, les cadres ont bénéficié d’une prime mensuelle de véhicule de 8 000 DA minimum, ce qui a transformé le prêt en une sorte de cadeau. Le gouvernement avait expliqué alors qu’il avait opté pour ces avantages afin de protéger les cadres supérieurs de la corruption, un fléau, selon lui, qui rongeait alors des sphères entières de l’administration publique.

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait fait de la lutte contre la corruption au sein de l’administration l’un de ses chevaux de bataille, notamment pour favoriser les réformes économiques. L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) avait estimé alors que ces avantages étaient destinés à maintenir les cadres algériens qui quittent la fonction publique.

Interrogé sur cet éventuel prêt au logement, Mourad Tchiko, secrétaire national au Syndicat autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), a estimé qu’il s’agissait plutôt d’une mesure qui accentuerait le fossé entre les cadres supérieurs et le reste des travailleurs de la fonction publique.

«Il devrait y avoir une équité dans le partage de la richesse qui favoriserait plus particulièrement les bas salaires au lieu les hauts responsables déjà bien lotis en terme d'avantages», a-t-il dit, ajoutant que cette mesure va mobiliser une masse d’argent qui devrait servir à construire des cités entières au lieu de maisons individuelles, signe tranchant de l’existence, désormais, de deux classes sociales en Algérie. K. M.





Article repris par:

http://algerie.la-kabylie.com/dossier-79-Des-prets-pour-le-logement-aux-fonctionnaires-de-lEtat.html

lundi 21 juillet 2008

Nouvelles règles pour les établissements privés de formation supérieure




Par Kamel Mansari 21/07/2008

La création d’établissements privés de formation supérieure est désormais assujettie à un cahier des charges rigoureux qui fait obligation, entre autres, aux écoles et instituts supérieurs de s’acquitter d’une caution bancaire et de conclure un contrat avec les étudiants inscrits.

Ces nouvelles mesures sont annoncés dans un arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique fixant les modalités d’octroi de l’autorisation de création d’un établissement privé de formation supérieur. Le texte, toujours à l’étude, devrait être promulgué dans les prochains jours, a-t-on appris, hier, de sources sûres.

Selon ce texte, il est exigé un cahier des charges qui doit fixer les conditions et les règles régissant l’organisation et le fonctionnement de l’établissement privé de formation supérieure.Le texte indique que la création et l’exploitation d’un établissement privé sont subordonnées aux conditions fixées par ce cahier des charges et à un dossier d’ouverture de l’école. Le document de loi stipule que la personne habilitée à représenter l’établissement privé doit justifier d’un capital social égal au moins au capital social exigé par la réglementation en vigueur en matière de création de société par actions. La personne représentant l’établissement doit justifier d’une caution bancaire au début de chaque année qui lui permettra de faire face aux dépenses occasionnées dans le cas de fermeture. Le texte deloi souligne que le ministère de l’Enseignement supérieur est tenu de se prononcer sur les demandes de délivrance de l’autorisation d’ouverture de l’établissement dans un délai de deux mois.

Si la demande est refusée, un recours peut être introduit par le demandeur dans un délai d’un mois à partir de la date de notification du refus, précise le texte.En outre, le texte réclame de l’administration et de la personne représentant l’établissement privé d’élaborer un règlement intérieur, de mettre en place un conseil d’administration et un conseil scientifique. Celui-ci doit être composé pour les deux tiers au moins d’enseignants contractuels à plein temps titulaires d’un diplôme ouvrant droit au minimum au grade de maître assistant de l’enseignement supérieur, tandis que le responsable pédagogique doit être titulaire d’un doctorat.

En outre, l’établissement doit aviser le ministère de l’Enseignement supérieur des programmes et des contenus des enseignements, des cursus des formations, du régime des études ainsi que la forme de chaque unité ou module dispensés. L’établissement doit aussi avoir recruté un personnel qualifié suffisant pour dispenser les cours.

Il est ainsi exigé un enseignant pour 25 étudiants dans les disciplines des sciences exactes et technologiques et un enseignant pour 30 étudiants dans les disciplines des sciences humaines et sociales. L’établissement doit, en parallèle, être doté d’un service chargé de l’organisation des études, des examens et des stages ainsi que d’un service pour les affaires estudiantines.

Dans son article 30, l’arrêté exige de l’établissement privé de conclure un contrat avec l’étudiant dans lequel est clairement fixé le lieu, la durée, la date du début de la formation, le diplôme sanctionnant la formation, l’ensemble du cursus de la formation, le nombre d’horaire global, le coût de la formation et les modalités de paiement.

Cette mesure est de nature à permettre une relation transparente et légalement reconnue entre l’étudiant et son établissement.Ce texte de loi exclut cependant du champ d’intervention de ces établissements la formation supérieure en sciences médicales, à savoir la médecine, la chirurgie dentaire et la pharmacie. Il s’inscrit dans la mise en œuvre de loi sur l’orientation de l’enseignement supérieur initiée l’an dernier par le gouvernement. Cette loi subordonne la création d’établissements privés de formation supérieure à une autorisation du ministère de l’Enseignement supérieur.

Le texte de loi est d’autant censé favoriser la création des établissements privés afin qu’ils absorbent les cortèges de bacheliers qui se bousculent, chaque année, aux portes des universités de l’Etat, où les places pédagogiques sont insuffisantes.La loi vise, selon ses rédacteurs, à encourager des formations aux normes internationales, que les universités publiques peinent à assurer. K. M.

samedi 19 juillet 2008

Le cancer tue plus en Algérie qu’ailleurs




Une étude britannique révèle des insuffisances dans le dépistage




Par Kamel Mansari 19/07/ 2008

L’Algérie est le pays où l’on survit le moins au cancer, a révélé une étude publiée avant-hier à Londres qui met à nu les défaillances du système de santé algérien en matière de dépistage par rapport à un ensemble de 31 pays.

Baptisée Concorde, l’étude élaborée par l’institut The Lancet Oncology classe l’Algérie à la 31e place pour le taux de survie au cancer du sein, de la prostate, le cancer colorectal (cancer du colon) chez la femme et chez l’homme.


Selon la revue qui brasse des données recueillies auprès près de deux millions de patients dans 31 pays, les Algériens résistent mal au cancer et figurent aux côtés des Brésiliens et des Européens de l’Est au bas du classement, tandis que les chances de guérison à ces types de cancer sont généralement meilleures aux Etats-Unis et au Canada, suivis de l’Australie, du Japon et de l’Europe de l’Ouest.


Pour ce qui est du cancer du sein, les taux de survie en Algérie sont de 39 % tandis que la palme revient aux Américains avec près de 84 % des patientes toujours en vie cinq ans après le diagnostic. La France n’est pas loin derrière avec des taux de survie de l’ordre de 80 %, alors que ce taux est de 70 % en Grande-Bretagne. Pour le cancer de la prostate qui frappe en général des patients âgés, les chances de survie sont de 21 % en Algérie alors qu’elles sont de 91 % aux États-Unis, de 74 % en France, mais seulement de 51 % en Grande-Bretagne.


Selon des statistiques, 30 000 nouveaux cas de cancer sont repertoriés chaque année en Algérie dont près d’un millier concernant la prostate qui constitue la deuxième cause de mortalité chez l’homme après le cancer du poumon. Des spécialistes ont tiré la sonnette d’alarme quant à la progression aussi du cancer colorectal en Algérie où quelque 4 000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année avec un taux de mortalité allant de 40 à 50 %.


Ces spécialises estiment, toutefois, qu’un dépistage précoce réduirait fortement le taux de mortalité en Algérie grâce à une bonne stratégie qui détecte tôt les tumeurs de la prostate ainsi que des autres types de cancer.Le docteur Michel Coleman, professeur d’épidémiologie à Londres et directeur de l’étude, soutient, quant à lui, que l’accès universel au système de santé et la bonne qualité des soins favorisent des taux de survie élevés et assez uniformes dans les pays développés, à l’exemple des Etats-Unis. Plus de 100 chercheurs ont contribué à cette étude qui a brassé des données recueillies sur plus de 2 millions de malades dans les quatre continents. K. M.

vendredi 18 juillet 2008

Un leader touareg au Jeune indépendant: Un Africom au Sahara est une menace pour la stabilité *





Le chef des rebelles touareg au nord du Mali, le colonel Hassan Fagaga, a mis en garde contre une présence militaire étrangère, y compris dans le cadre de l’Africom, le centre de commandement militaire américain pour l’Afrique, estimant qu’elle constituerait une menace pour la stabilité dans la région du Sahel.


Contacté par téléphone par le Jeune Indépendant, hier, le chef des rebelles touareg basé au Kidal, dans le Nord malien, a jugé inutile toute présence militaire étrangère dans la région, que ce soit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ou dans un cadre humanitaire.

«La sécurité de la région ne peut être prise en charge que par les populations de la région», a affirmé le colonel Fagaga qui a ajouté que «l’expérience a prouvé que les interventions externes se sont toutes soldées par un échec».


Le colonel Fagaga, à la tête d’une rébellion contre le pouvoir central malien depuis plusieurs années, a souligné que l’éventualité de la présence d’un commandement militaire états-unien «compliquerait la situation sécuritaire dans la région du Sahel», qui connaît une recrudescence des affrontements entre l’armée malienne et les groupes rebelles touareg.Pour le commandant militaire de l’Alliance pour le changement, « envisager une telle option c’est méconnaître les spécificités de la région ».


Les Etats-Unis ne cessent d’assurer que l’Africom a pour objectif de favoriser la paix et la sécurité dans le continent africain en agissant en partenariat avec l’Union africaine (UA).Dans un discours prononcé récemment à l’Ecole supérieure de guerre à Washington, la directrice du service de la diplomatie publique et des affaires publiques pour l’Afrique au département d’Etat américain, Mme Claudia Anyaso, a affirmé que le ministère de la Défense (Pentagone) considère l’Union africaine comme le partenaire privilégié pour engager une coopération avec l’Africom.

«Nous croyons que l’Africom répond aux souhaits des pays africains de paix et de sécurité, comme l’a exprimé l’Union africaine », a-t-elle dit en soulignant l’importance stratégique de ce commandement militaire.


Interrogé sur les récents affrontements entre ses éléments et l’armée malienne, le chef militaire rebelle a accusé ce qu’il a qualifié de «forces nuisibles» de vouloir maintenir la région sous une constante tension.S’agissant de la présence annoncée à Bamako de chefs de tribus libyennes pour «contribuer» au retour de la paix dans le nord du Mali, le colonel Fagaga a estimé qu’elle n’apporterait «rien de nouveau», compte tenu du fait, a-t-il dit, que la solution au conflit réside dans l’application de l’accord d’Alger signé en juillet 2007 entre le gouvernement et des rebelles touareg maliens, qui prévoit notamment la mise en œuvre par le gouvernement malien d’un programme de développement des régions du nord du Mali.


Le ministère malien des Affaires étrangères a indiqué avant-hier que les chefs de tribus libyennes étaient venus «pour apaiser la situation», excluant toute nouvelle négociation entre les belligérants.Pour ce qui est de la visite, au courant de la semaine, du ministre malien des Affaires étrangères Moctar Ouane à Alger, le colonel Fagaga a indiqué que l’Algérie demeurait le partenaire clef dans le retour de la paix.


Par ailleurs, le chef rebelle a fait savoir qu’il avait interrompu toute médiation pour la libération des otages autrichiens Andreas Klober et Wolfgang Ebner, enlevés par la branche armée d’El-Qaïda au Maghreb islamique en février dernier, suite à l’assassinat en avril de trois médiateurs touareg. K. M.






* Article paru le 18 mai 2008

Le Pentagone annonce le transfert de deux Algériens de Guantanamo



Publié In Le Jeune Indépendant le 6 juillet 2008

Le secrétariat d’Etat américain à la Défense a annoncé qu’il procéderait sous peu au transfert vers l’Algérie de deux détenus algériens de la prison de Guantanamo Bay, de l’enclave américaine à Cuba.


Les deux Algériens, dont l’identité n’a pas été précisée, étaient «éligibles pour un transfert vers l’Algérie suite à une série de révisions de leurs dossiers», a indiqué un communiqué du Pentagone diffusé sur son site Internet avant-hier.

Le Pentagone a précisé que ces deux personnes ne constituaient plus de menaces pour la sécurité nationale américaine.«Ce transfert constitue un souhait des Etats-Unis de ne plus maintenir toujours en détention les pensionnaires de Guantanamo», est-il souligné dans le texte qui ajoute que cette mesure met en exergue le processus mis en place pour l’évaluation de chaque prisonnier en vue de sa libération.


Le ministère de la défense a estimé que 65 prisonniers étaient éligibles à un transfert vers leur pays ou à être remis en liberté. L’institution militaire américaine avait annoncé à la mi-juin la libération prochaine de l’Algérien Maâmar Ameur, incarcéré depuis six ans à Guantanamo Bay. Ameur, né à Alger, qui fait partie des 24 Algériens toujours en détention à la base navale américaine, a été porté sur la liste des personnes libérables en 2005 par le Pentagone mais sans que la décision lui soit notifiée.


L’Algérien, père de quatre enfants, a été installé au camp 4 de la base destinée aux prisonniers libérables en compagnie de 65 autres de ses camarades concernés par cette mesure. Le second Algérien libérable est Mustapha Ahmed Hamlili, 28 ans, né à Béchar, selon son avocat citant le directeur principal des détenus, M. J. Alan Liotta, et la sous-directrice du bureau des investigations sur les crimes de guerre, Mme Sandra Hotgkinson.


Un autre Algérien, Fethi Boucetta, avait été transféré en octobre 2006 vers l’Albanie en compagnie de quatre autres détenus après avoir été considérés comme des combattants ennemis.

Suite à une visite effectuée à Guantanamo Bay par des représentants du ministère de la Justice, les autorités algériennes ont décidé d’accepter d’accueillir 17 pensionnaires algériens de la prison américaine.En janvier dernier, la cour d’appel fédérale de Washington avait interdit provisoirement au gouvernement américain de rapatrier l’Algérien Ahmed Belbacha en Algérie. Arrêté au Pakistan et détenu sur la base navale américaine à Cuba depuis février 2002, Ahmed Belbacha a aujourd’hui le statut d’ancien combattant ennemi, ce qui autorise son renvoi dans son pays. K. M.

Obama considère l’Algérie comme un pays clef au Maghreb


Un conseiller du candidat démocrate au Jeune indépendant :



Nasser Zammit, expert en relations internationales révèle que des membres de la direction de campagne du candidat à la présidentielle américaine Barack Hussein Obama, l’ont sollicité pour intégrer le staff des conseillers du sénateur démocrate.
Dans une interview exclusive accordée au Jeune Indépendant, M. Zammit d'origine algérienne, souligné queM. Barack Obama considère l’Algérie comme un grand pays clef au sein du Maghreb lequel constitue une zone d’intérêt importante pour les Etats-Unis.


Interview réalisée par Kamel Mansari

Pourriez vous présenter à nos lecteurs.
- Je suis né à Paris de parents Algériens. J’ai fait mes études supérieures en France et aux Etats-Unis. Je suis Docteur en Relations Internationales et Diplomatie, Docteur en Science Politique et Expert protocole international.


Comment avez-vous été sollicité pour faire partie des conseillers du candidat à la présidentielle américaine, le sénateur Barack Obama?

- J’avais déjà de nombreux contacts avec les membres de l’équipe de campagne en 2007, j’ai été sollicité cette même année pour apporter une nouvelle contribution.


En quoi consiste votre apport dans la compagne de M. Barack Obama ?

- Pas de commentaires à ce sujet pour l’instant.

Vous êtes un spécialiste reconnu des questions internationales, avez-vous fait de la promotion des relations algéro-américaines un point essentiel dans l’agenda de campagne M. Obama ?

- Il est évident que ce sujet sera au centre des préoccupations du futur Président des Etats-Unis, ainsi que les relations avec le monde arabo-musulman. Par ailleurs, l’Algérie est un grand pays clef au sein du Maghreb et le Maghreb constitue une zone d’intérêt importante pour les Etats-Unis.

Considérez-vous ce que le programme du candidat Obama répond aux aspirations des communautés et des minorités aux US y compris algérienne ?

- Il est évident que les aspirations et la place des minorités aux Etats-Unis est une priorité du candidat, notamment en ce qui concerne les domaines de l’éducation, de la santé et de la sécurité.

Croyez-vous que M. Obama est le plus à même de favoriser la résolution des conflits (Irak, Palestine, Afghanistan) selon la vision que vous soutenez dans vos écrits?

- Il est clair que la vision du monde du Sénateur Barack Obama diffère de celle du Président actuel. Le Sénateur Barack Obama s’il est élu Président des Etats-Unis en novembre 2008, devra reconstruire le monde non plus sur la base de l’unilatéralisme et de l’interventionnisme militaire mais plutôt sur celle de l’action diplomatique, du multilatéralisme et du droit international.
Sur tous ces sujets, je vous recommande la lecture du programme de campagne intitulé : « The Blue Print for change – Barack Obama’s Plan for America ».


En plus de vos nombreuses publications spécialisées, vous avez ajouté à votre bibliographie le célèbre roman «un été à Alger», avez-vous des projets de romans?

- Effectivement, un essai intitulé « Essai Prospectif sur le monde » sortira en septembre 2008 puis j’envisage d’écrire un autre roman pour 2009-2010 si mon activité professionnelle m’en laisse le temps.

mardi 15 juillet 2008

L’Algérie réceptionnera 24 avions Yak-130 en 2009




* Six avions Sukhoi 30 seront livrés avant la fin de l’année





Par Kamel Mansari

L’Algérie réceptionnera un total de 24 avions d’entraînement de type Yak-130, soit huit exemplaires de plus que le lot annoncé lors de la conclusion du contrat d’armement global entre Moscou et Alger en mars 2006.
C’est ce qu’a fait savoir Oleg Demchenko, le président-directeur général de la compagnie Irkut, constructeur de ces appareils, au premier jour du Salon international de l’aéronautique de Farnborough près de Londres qui s’est ouvert hier.«Un total de 24 appareils Yak-130 seront livrés à l’Algérie en 2009», a déclaré à la presse le patron de l’avionneur russe qui a ajouté que 80 exemplaires de cet appareil ont été commandés par l’armée de l’air russe et l’armée de l’air algérienne, les deux gros clients d’Irkut.

Le chiffre annoncé par M. Demchenko est désormais supérieur à la commande algérienne, soit 16 appareils, rendu public le 10 mars 2006 à l’occasion de la visite d’Etat en Algérie de l’ex-président russe Vladimir Poutine, qui occupe aujourd’hui le poste de Premier ministre. La Russie était censée commencer à livrer les 16 exemplaires à partir de 2008.

Les avions Yak-130 servent pour les entraînements des pilotes formés pour piloter les MiG-29 Fulcrum, les avions de combats Su-30 Flanker et les chasseurs F-16 Falcon. Le responsable russe a fait également savoir que sa compagnie est en pleine négociations avec l’Algérie et la Grèce en vue de la conclusion de nouveaux contrats sur les YAK-130.

La compagnie Irkut construit également les célèbres avions tactiques Sukhoi, connus pour être les plus performants de leur génération. M. Demechenko a affirmé que l’Algérie a réceptionné 12 chasseurs bombardiers Sukhoi S-30 sur les 28 commandés, précisant que six autres exemplaires seront remis à l’Algérie avant la fin de l’année 2008. «Douze Sukhoi S-30 sur les 28 appareils commandés par l’Algérie ont été livrés depuis principalement l’année dernière», a-t-il dit assurant que les obligations contractuelles et le reste de la commande algérienne seront terminés en 2009. Les avions dont le contrat est estimé à 2,5 milliards de dollars seront livrés en kit avant d’être assemblés par des experts russes en Algérie.Le gros des contrats pour la vente des Sukhoi a été signé avec l’Algérie, la Malaisie et l’Inde qui ont reçu des Sukhoi S-30 depuis l’année dernière, a-t-il encore dit soulignant que l’Algérie est certainement le plus sérieux client d’Irkut qui a engrangé 1,2 milliard de bénéfices en 2007.
Quelque 40 délégations dont celle de l’Algérie participent à ce Salon aéronautique «Farnborough 2008» qui est considéré par les spécialistes comme le plus important cette année depuis les 60 dernières années en terme d’exposants. K. M.