mercredi 18 novembre 2009

An qui profite les rancoeurs entre Algeriens et Egyptiens

Le foot de la discorde...

Ambiance survoltée dans le stade d'Omdurman avant le match Algérie-Egypte
AFP 18.11.09 | 16h57


Supporteurs exaltés, nuage de fumée, sécurité omniprésente: l'ambiance était survoltée au stade al-Merreikh d'Omdurman mercredi deux heures avant le coup d'envoi du match d'appui Algérie-Egypte pour la qualification au Mondial-2010 de football. Plus de 30.000 spectateurs s'entassaient dans le stade divisé en deux sections, l'une pour les fans algériens, l'autre pour les supporteurs égyptiens tous galvanisés par ce match entre les deux rivaux du football nord-africain. Les journalistes ont également été placés dans les deux sections selon leur nationalité, la police les empêchant d'accéder à la tribune de presse. "One-Two-Three, viva l'Algérie!", scandaient les milliers de supporteurs des "Fennecs" venus d'Alger par avion pour assister à ce duel qui devrait être âprement disputé. Les spectateurs égyptiens avaient déployé de leur côté un drapeau national géant, alors qu'un épais nuage de fumée couvrait les tribunes de ce stade peu habitué à accueillir des rencontres d'une telle importance. Et plusieurs artistes et responsables politiques égyptiens, comme les deux fils du président Hosni Moubarak, ont fait le voyage à Khartoum pour encourager les "Pharaons". Plusieurs centaines de policiers quadrillaient le quartier aux alentours du stade en banlieue de khartoum et séparaient les partisans des deux camps. Plusieurs journalistes ont eu dû mal à entrer dans le stade, et un caméraman algérien a été légèrement blessé par le coup de bâton d'un policier, selon un journaliste de l'AFP sur place. Les autorités soudanaises ont prévu un renfort de 15.000 policiers pour assurer la sécurité avant, pendant et après le match. Des observateurs craignent des débordements entre les supporteurs des deux équipes, peu importe l'issue du match.

mercredi 7 octobre 2009

Arbitrage

Il y a deux siècles, Thomas Jefferson, chef d’Etat américain, disait que «dans la presse, seules les publicités disent la vérité».
Ce verdict aussi vieux que le nouveau monde est révélateur de la tension ancestrale entre la presse et l’establishment. Rien de surprenant dans un tel constat. Les hommes de la presse auraient rendu la monnaie de sa pièce à Jefferson avec autant de soins. Les politiques autant que les journalistes n’ont pas toujours eu les faveurs des lecteurs et des électeurs.

En Algérie, la citation prendrait un autre sens : un canard aujourd’hui pèse beaucoup plus par sa publicité. L’ultime vérité qui rassure autant le patron que les journalistes sur leur devenir.
Certes, les rapports entre presse et pouvoirs concourent à susciter des suspicions quant à la manipulation autour de la manne publicitaire étatique.

Toutefois, les annonceurs privés, dont le poids énorme dans la sphère médiatique n’est plus à démontrer, adoubent des médias dits conscients que ceux qualifiés de fauteurs de troubles.

En Algérie, la presse ne brille pas forcément par son contenu. Derrière le décor rutilant d’une réussite exhibée par une poignée de journaux se cachent des nuits de compromissions, de calculs, de dribbles et de feintes qui ont faussé toutes les règles du marketing moderne.
Il n’est plus besoin d’être bardé de diplômes en gestion pour faire du profit, il suffirait d’afficher pâte blanche afin d’éviter le coup de ciseaux qui pourrait bien couper des jarrets. Le Jeune Indépendant en a fait l’amère expérience pendant quatre longues et douloureuses années.

Et c’est une aspiration bien légitime que de désirer une aisance financière. L’argent est la clef de la puissance et de l’assurance. Une arme à brandir face aux pressions et aux compromissions. Cependant, une telle option n’est point une garantie. Beaucoup s’y croyaient intouchables et ont fini par craquer comme un château de cartes. La puissance de l’Etat est inimaginable et ses coups de rapière sont souvent fatales.

Aujourd’hui, la presse algérienne traduit une réalité dont elle est la copie sui generis ou une copie conforme, qu’elle soit acceptable ou détestable. La presse nationale est ainsi fertile en paradoxes, mais la condition journalistique exige d’être sérieusement révisée loin du choc des corporatismes et de l’archaïsme des discours idéologiques.

Toutefois, la raison la plus austère suggère qu’autant la presse et l’establishment ont besoin d’un arbitrage permanent pour qu’ils arrivent à composer ensemble loin de la diatribe et de la manipulation.
K. M.

vendredi 22 mai 2009

La ville d’Obama conquise par les Algériens

Du quartier La Montagne à Chicago, le coup de loterie réussi

De Chicago, Kamel Mansari (3 Novembre , 2008)

Ils sont plus de 1 100 Algériens établis à Chicago et un peu plus dans tout l’Illinois, l’Etat du candidat démocrate à la présidentielle Barack Obama, qui sera probablement, ce soir, le premier Noir à gouverner les Etats-Unis et aussi le premier dans l’histoire de l’Occident.

La majorité des Algériens établis dans cette ville du Midway sont issus d’Alger et de l’est du pays. Le célèbre quartier algérois La Montagne, situé entre Bachdjerrah et El-Harrach, a fourni à la ville un important contingent d’immigrants, tous des jeunes. Les anciens de La Montagne sont talonnés par de nombreux transfuges de la ville de Zemmoura, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, que le hasard de la loterie a jetés sur les rives du lac Michigan.
Les Algériens de Chicago se fondent dans cette foule de près de 9 millions d’habitants que compte la troisième ville des Etats-Unis, la plus importante après New York.

Beaucoup ne font pas partie de ces «cracks» que l’Algérie exportait autrefois, malgré elle, vers la plus grande puissance mondiale. Beaucoup sont des chauffeurs de taxi, des employés dans la restauration ou les hôtels, des vendeurs, tandis que d’autres ont carrément effectué une fulgurante ascension pour devenir des hommes d’affaires, à l’image d’Abdelhamid Chaïb, surnommé «Al», originaire de Souk Ahras, qui a acheté une franchise de la célèbre chaîne internationale de restauration et de libre service chinoise Panda Express.

Il y a aussi Yahi, patron d’une usine de produits en plastique à Chicago, qui emploie quelque 60 personnes. Sa société est présente à Oued Smar, dans la banlieue d’Alger, et en Suisse. Yahi, 46 ans, compte aussi investir en Grande-Bretagne et en France. Il y a aussi l’exemple de Hassan Techerafi, un lauréat de la loterie de 1997, qui a commencé à faire des petits boulots, lui l’ingénieur en Algérie, avant de se frayer un chemin pour devenir manager d’une société de parkings. Hassan, qui travaille à Evanston, a réussi à obtenir la nationalité américaine, octroyée après cinq ans de résidence dans le pays.

«Beaucoup d’Algériens ont opté pour la nationalité américaine afin d’éviter les tracas lorsqu’ils transitent par l’Europe», explique-t-il.

Elston, le quartier des Algériens

C’est dans le quartier d’Elston, dans le nord de Chicago, que la plupart des Algériens se rencontrent. C’est devenu leur "houma" entourée de quartiers à fortes communautés arabes, principalement palestinienne, syrienne, marocaine et égyptienne, à Kedzie, Hamlin et Lawrence. Ils se donnent rendez-vous au "Tassili", un restaurant ouvert il y a cinq ans et qui était le premier dans la ville des tristement célèbres mafiosi des années 20 du siècle dernier, Al Capone et Joe Dillinger, ou au "Couscous House", un autre restaurant ouvert il y a un an.

Ces deux établissements sont distants l’un de l’autre de quelque 40 mètres sur le même trottoir. Ils sont séparés par le Centre islamique qui sert aussi de lieu de prière. Une boulangerie tenue par une famille algérienne est venue s’ajouter au décor du quartier.

"La Pomera" rappelle aux Algériens le millefeuille, le croissant, mais aussi le pain de son, de seigle et, tenez-vous bien, le matlou3, le pain maison et les mhadjeb qui constituent des musts pour les Algériens qui viennent en acheter en grande quantité. «Pendant les fêtes et le ramadan, on y trouve toutes sortes de gâteaux traditionnels tels les maqrouts, etcharak ou ghribya, assure Youcef, un vendeur originaire de Boghni, qui a débarqué aux Etats-Unis il y a 7 mois, après avoir été tiré à la loterie en 2007. Ce propriétaire a lancé un site Internet pour vanter les produits algériens et prendre commande auprès de ses clients.

Au "Tassili", qui fait aussi office de restaurant, on sert des plats exclusivement algériens avec viande halal de toutes les régions d’Algérie, sans compter le couscous.
«C’est ici que j’ai découvert des plats de l’Ouest et de l’Est algériens», affirme Mourad, un chauffeur de taxi originaire de Soustara, dans la Haute-Casbah d'Alger. Les chauffeurs de taxi sont les grands habitués de ce restaurant dont le chef, Hamid, essaye de faire plaisir à tout le monde pour les concilier avec leurs plats favoris, surtout pour ceux qui vivent seuls et ne savent pas cuisiner.

Le café «goudron», le foot italien et Obama

De plus, les Algériens y viennent aussi pour siroter un café dans du «verre marché», comme ceux que l’on trouve dans les cafés du bled. «Les verres ont été ramenés d’Algérie, car un Algérien ne peut déguster un café bien serré que dans un verre comme ceux que l’on trouve à Alger et ailleurs», lance Mohamed Djeddour, cogérant du café établi aux Etats-Unis depuis 29 ans. «Pas question de boire du café dans un gobelet ou dans une autre tasse fusse-t-elle en porcelaine», précise Abdelkader, un habitué de l’endroit, pour rappeler qu’un café n’a aucun goût s’il est servi dans un autre verre.
«J’aime bien venir parce que je m’imprègne, quelque peu, de l’ambiance du pays. Ici, on me sert mon café comme il se doit. Difficile de le demander ailleurs car le café aux Etats-Unis est trop léger et n’a le moindre goût», ajoute-t-il. Même l’espresso italien n’est pas du goût des Algériens qui lui préfèrent le café «goudron», un café court et extrêmement fort.

Au "Tassili", le café est bu pendant que l’on regarde Canal Algérie – qui sert de lien visuel avec le pays – ou la chaîne de sport ESPN, pour suivre le Calcio( championnat italien de football) ou la Ligua (championnat espagnol).
Ils savent tout du pays, à la moindre dernière nouvelle. L’Internet et les téléphones mobiles ont largement réduit la distance entre Alger et Chicago. Mais ces supports ne sont d’aucune utilité, s’agissant des contacts entre les Algériens des Etats-Unis. «Il n’y a pas d’association vraiment active qui prenne en charge les préoccupations de la diaspora algérienne aux Etats-Unis», regrette Abdelkrim Belkhous, un informaticien originaire de Sig.

Selon les chiffres fournis par l’Institut des statistiques, quelque 23 000 Algériens sont, officiellement, installés aux Etats-Unis, soit une minorité, mais en progression par rapport aux années 1980. Grâce à la loterie qui a apporté, depuis 1993, une dizaine de milliers d’Algériens au marché américain de l’immigration, la communauté algérienne ne cesse de croître depuis les 16 "ingénieurs" algériens recrutés entre 1820 et 1830 pour les chantiers navales aux Etats-Unis pour, selon les archives de l’immigration américaine. Leur nostalgie de l’Algérie dans ce café d’Elston ne fait pas perdre de vue à la diaspora algérienne la présidentielle américaine entre Obama et McCain.

Ils affirment tous avoir voté pour l’enfant de Chicago en raison de la situation économique du pays dont les Algériens, tout comme le reste du peuple américain, ont subi péniblement les conséquences. Le scrutin a commencé il y a deux semaines. Beaucoup d’Algériens ont perdu leur emploi dans ce pays où le contrat de travail n’existent pas, sans parler de la politique sociale quasiment inexistante. Sauf imprévu, le choix électoral des Algériens devrait se confirmer lundi à partir de 19h, heure de Washington, prévue pour l’annonce officielle des résultats. K. M.

Une famille algérienne en détention en Grande-Bretagne depuis 41 jours




Les enfants privés d'école


Par Kamel Mansari

Une famille algérienne de cinq enfants en bas âge, dont un bébé, est emprisonnée depuis 41 jours dans un centre de détention en Grande-Bretagne en attendant son expulsion pour séjour illégal, une situation dénoncée par des associations et des personnalités politiques locales.

Les jumeaux Ziyad et Bahidja, 6 ans, Rahima, quatre ans, Hani, 3 ans, et Zineddine, un bébé de 22 mois, sont incarcérés avec leur mère Akila L., 31 ans, depuis la fin octobre dans un centre de rétention à Bradford, une ville située dans le Yorkshire de l’ouest au Royaume-Uni. Leur père Mustapha, 42 ans, a été, quant à lui, incarcéré dans une autre prison réservée aux prévenus de droit commun.
La nouvelle a provoqué la colère des habitants de la ville, notamment les parents des élèves de l’école où étaient scolarisés les jumeaux de la famille.
Le directeur de l’école primaire de Peel Park de Bradford, Lloyd Mason-Edwards, a jugé inhumaine la détention des écoliers Ziyad et Bahidja ainsi que leur famille et la privation des enfants de leur environnement social.
«Mettre des enfants dans une prison comme de vulgaires détenus de droit commun est en lui-même un acte criminel dont les auteurs doivent être traduits en justice», a déclaré M. Mason hier à la presse. «C’est une grave atteinte à la dignité de cette famille qui n’honore en rien les autorités britanniques», a-t-il ajouté en faisant savoir aux journalistes qu’il avait reçu un appel téléphonique du père, Mustapha, qui travaillait en tant qu’agent de sécurité dans cette l’école, lui affirmant que lui, sa femme et ses cinq enfants ont été interpellés en plein sommeil lors d’un raid de la police à leur domicile le 20 octobre à 6h00. La police les avait ensuite conduits vers un centre de détention mais sans pour autant fournir les raisons de leur expulsion. Le ressortissant algérien a aussi fait savoir que deux de ses enfants ont été retirés à leur mère plusieurs fois tandis que les trois autres étaient placés dans des chambres dans des conditions lamentables.
«Je suis plutôt inquiet pour les enfants qui sont les victimes innocentes de cette tragédie et rien ne pourrait justifier la décision des services d’immigration de les mettre en prison», a-t-il poursuivi. Les cinq enfants sont tous nés en Grande-Bretagne tandis que les parents sont considères comme immigrants clandestins lorsque leur demande d’asile, déposée il y a 7 ans, n’a pas été acceptée par les services d’immigration.
Des parents d’élèves de l’école Peek Park ainsi que les avocats de la famille ont saisi les députés du parti travailliste de la ville de Bradford afin qu’ils intercèdent auprès des services d’immigration pour mettre fin au calvaire de cette famille. K. M.


Article repris par:

http://www.educationsansfrontieres.org/article16768.html

http://www.zoom-algerie.com/article-271-Une-famille-algerienne-en-detention-en-Grande-Bretagne-depuis-41-jours.html

http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/migration/gb_dizaines_expulsions.htm

Recrutement prochain de 7 000 Philippins





Daewoo, SNC Lavalin et COJAAL embauchent en Asie
La main d'œuvre algérienne délaissée



Par Kamel Mansari
Plus de 7000 ouvriers philippins seront recrutés par des sociétés multinationales activant en Algérie pour des projets financés par le gouvernement mais qui sont, à l’évidence, inaccessible à la main d’œuvre locale, a-t-on appris hier de sources concordantes

Plus de 7 000 ouvriers philippins seront recrutés par des multinationales activant en Algérie pour des projets financés par le gouvernement, mais qui sont, à l’évidence, inaccessible à la main-d’œuvre locale, a-t-on appris hier de sources concordantes.

Les trois compagnies, la sud-coréenne Daewoo, la canadienne SNC Lavalin et le consortium japonais COJAAL, ont fait appel à une société de recrutement basée en Libye pour recruter 7 050 ouvriers «hautement qualifiés».

Les trois compagnies ont précisé qu’elles préféraient faire appel à la main-d’œuvre philippine pour des projets de réalisation de routes et d’infrastructures, sans faire la moindre prospection du marché de l’emploi algérien.
Daewoo projette de recruter 5 650 employés qualifiés philippins dont des ingénieurs électriciens, soudeurs, plombiers, menuisiers et maçons pour un projet d’implantion d’une oasis à Boughezoul, dans la wilaya de Médéa, pour un montant de 569,3 millions de dollars.

La durée des contrats pour ce projet est de 3 ans. Daewoo est chargée de la construction du projet Alger Medina sous le nom du groupe Dahli (Daewoo Algérie hôtel loisirs et immobilier).

Le consortium nippon COJAAl, qui emploie actuellement 2 150 employés philippins, envisage d’en recruter 600 autres pour ses projets routiers à Annaba, dans l’est du pays.

Le consortium est composé des compagnies d’ingénierie et de construction Kajima, Taichi, Nishimachu, Hajama et Itochu.

La société SNC Lavalin a, quant à elle, demandé le recrutement de 800 employés philippins pour son projet de construction d’un barrage à Blida et qui s’ajouteront à 300 autres déjà en place.

Le département philippin de l’emploi à Manille a confirmé ces recrutements, précisant que l’Algérie est devenue une destination privilégiée des travailleurs philippins.

Le nombre des travailleurs expatriés devrait augmenter en Algérie dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et dans les infrastructures, selon la même source.

Le ministre philippin de l’Emploi, Marianito Roque, a indiqué avant-hier que les employeurs algériens préfèrent la main-d’œuvre philippine en raison de sa «compétence».

Quelque 2 697 employés philippins travaillent dans des projets en Algérie depuis 1998, tandis que des milliers d’autres sont licenciés dans plusieurs pays en raison de la crise économique mondiale.

Désormais, l’Algérie figure parmi les destinations les plus recherchées par les agences internationales d’emploi en raison des opportunités d’embauche qu’elle offre à la main-d’œuvre étrangère qualifiée.

Elle constitue, avec le Singapour, la Grande-Bretagne, la Malaisie, Chypre, le Qatar, le Liban, le Nigeria, la Jordanie et le Royaume de Brunei, une destination des plus prisées pour la main-d’œuvre philippine.
K. M.


Article repris par:


http://www.algerie-monde.com/forums/showthread.php?t=2487


http://ffs1963.unblog.fr/2009/04/19/algerie-recrutement-prochain-de-7000-ouvriers-philippins/

http://www.algerie-dz.com/article16946.html

Chakib Khelil menace de rompre l'association avec la First Calgary




Au cas où les actionnaires excluraient le P-DG de la compagnie canadienne
Chakib Khelil menace de rompre l'association avec la First Calgary

Par Kamel.Mansari

Le ministre de l'énergie et des Mines Chakib Khelil a menacé, hier, de rompre le contrat d'association qui lie Sonatrach à la First Calgary Petroleum (FCP) si le président-directeur général de la compagnie canadienne viendrait à être destitué aujourd'hui par des actionnaires.

Dans une lettre adressée au conseil d'administration de la compagnie canadienne, le ministre algérien a fait part de son opposition à la motion de destitution de Richard Anderson, P-DG de la First Calgary, soumise par des actionnaires. Le conseil d'administration se prononcerait aujourd'hui sur le sort de M. Anderson.
Dans sa correspondance, dont une copie a été obtenue par le Jeune Indépendant, M. Khelil a fait part de sa «profonde préoccupation quant aux récents développements survenus au sein de FCP et marqués par les propositions de changements à la tête de la direction de FCP, notamment l'exclusion de M. Anderson». Les sociétés de courtage Waterford Finance & Investment Ltd et Midocean Holdings Ltd qui détiennent un portefeuille de 9,4 % des actions de la First Calgary ont rendu publique, le 19 mars dernier, une motion de censure, réclamant le départ de Richard Anderson en avril.
Cette fronde intervient alors que la compagnie canadienne avait annoncé récemment qu'elle devait entamer en 2010 la production en association avec Sonatrach du champ gazier Menzel Ledjmet-Est situé dans le bassin de Berkine, d'un montant global d'environ 1,3 milliard de dollars, selon Sonatrach. La First Calgary detient 75 % des actions du projet dont la production devrait atteindre 250 millions de pieds cubes par jour de gaz brut (feet cubic par jour), avec une extension de la capacité allant jusqu'à 400 millions de pieds cubes par jour.
Dès lors, pour M. Khelil, le départ de M. Anderson dans cette conjoncture est hors de question.
«J'ai évalué le travail effectué par les équipes dirigeantes de Sontrach et de FCP et je verrai d'un mauvais œil le moindre changement en cette période critique», a menacé M. Khelil dans sa lettre, tout en soulignant que «le moindre retard dans le développement du projet nuirait immanquablement à la relation Sonatrach-FCP». La First Calgary Petroleums Ltd a demandé à ses actionnaires de rejeter une motion des actionnaires russes dissidents, représentés par Finance & Investment Ltd et Midocean Holdings Ltd, contre le P-DG Richard Anderson. Les dissidents lui reprochent d'avoir mal négocié les projets d'investissement de la compagnie faisant baisser ses actions dans le marché international. La motion est soumise aujourd'hui au vote du conseil d'administration. Dans une lettre aux actionnaires, elle défend la stratégie de l'entreprise qui est «passée de start-up à une société pétrolière engagée dans un important projet de développement dans le bloc 405b en Algérie». La lettre met en garde sur le fait que les changements proposés par les dissidents risquent de saper les relations entre l'entreprise et le gouvernement algérien, ainsi qu'avec la compagnie pétrolière publique Sonatrach. K. M.



N.B :Richard Anderson a été limogé et la rupture n'a pas eu lieu. Les projets et actions de la First Calgary en Algérie ont été rachetées par l'italienne ENI.

Article repris par:
http://www.algeria-watch.org/fr/article/eco/hydroc/first_calgary.htm